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Une enfance années 50-60
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19 mai 2011

Bonnet d’âne

Si la croix était le summum de la récompense, le bonnet d’âne désignait l’élève la plus ignare ou la plus effrontée. Il existait dans notre classe un tel bonnet de papier gris, mais il était surtout utilisé comme une menace. Lorsque nous avions bavardé ou commis une bêtise, nous étions punies par l’injonction d’aller « au coin », dos tourné à la classe pendant cinq minutes.

Si l’incartade était de taille, la punition pouvait se doubler du port du bonnet d’âne : aller au coin avec le bonnet d’âne était considéré comme infâmant. Le pire était d’être condamnée à aller, bonnet d’âne sur la tête, dans la classe d’à côté – celle des plus petites ou des plus grandes – qui poussaient des « hou hou » destinés à humilier la malheureuse affublée de la coiffure honnie. Dans les faits, le bonnet restait le plus souvent au placard, sa simple évocation suffisant à nous faire tenir plus ou moins sages. Personnellement, j’allai beaucoup au coin, mais jamais je ne fus coiffée du bonnet d’âne.

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