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Une enfance années 50-60
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30 juin 2011

Oncle et tante d’Amérique

Mon oncle Robert et ma tante Ada, sœur de Maman, passèrent plusieurs années en Amérique, près de New-York. Chacune de mes fêtes était alors l’occasion de cadeaux inconnus sous nos contrées. Ils m’envoyèrent un jour une poupée qui s’appelait Fluffy et qui avait, contrairement aux poupées françaises d’alors, la particularité de pouvoir être shampouinée et coiffée à volonté. Je n’aimais pas tant que cela jouer à la poupée, mais je tirai un grand plaisir de toutes les tortures capillaires que j’infligeai à la rousse Fluffy !

Je recevais aussi des sacs entiers de « bubble-gum », l’ancêtre de notre Malabar, qui allait bientôt faire fureur dans notre pays. Moi, je bénéficiai avant l’heure du privilège de mâcher ces épais carrés de gomme rose et de les travailler dans ma bouche jusqu’à les rendre suffisamment élastiques pour y souffler de larges bulles qui m’éclataient au visage. Comble du plaisir, ces chewing-gums étaient enveloppés dans du papier huilé imprimé de mini-bandes dessinées !

Ma tante Ada me fournissait aussi en vêtements d’Outre-Atlantique. Il y eut en particulier une large jupe rouge, coupée dans un cercle entier, et qui tournait à merveille ! Il y eut aussi un ensemble « baby-doll » pour la nuit : une nuisette ultra-courte et un bloomer assorti, le tout dans un léger tissu fleuri qui me ravissait.

Puis mon oncle et ma tante rentrèrent en France, ramenant avec eux une immense Ford américaine. Dans les ruelles d’Antony, elle ne passait pas inaperçue ! Nous, les enfants, ne fûmes pas peu fiers le jour où mon oncle nous demanda de l’astiquer contre menue monnaie. Ce fut aussi ma première expérience de chef d’entreprise. J’assignai à chacun de mes petits voisins, qui une aile à faire briller, qui une jante à décrotter, tandis que je m’auto-promulguai inspecteur des travaux finis, veillant à ce que mes ordres fussent impeccablement exécutés. Lorsque vint l’heure de la récompense, je demandai double salaire au prétexte que diriger était plus important et difficile qu’exécuter. Enchanté par ce précoce sens des affaires, mon oncle Robert ne fut que trop heureux de me graisser généreusement la patte !

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Commentaires
I
Au FMI, rien que ça ! Diable !
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W
Vous finirez au FMI, ma parole !
Répondre
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