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Une enfance années 50-60
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29 septembre 2011

Métro

J’habitais à Antony, dans la banlieue sud, mais j’allais souvent à Paris, pour voir mes grands-parents ou pour faire des courses avec Maman. Nous prenions d’abord le train de la « ligne de Sceaux », un bon gros train sans prétention, qui nous menait à Denfert-Rochereau, où l’on changeait pour prendre un métro allant directement chez mes grands-parents.

A l’entrée du métro, on présentait son ticket à un poinçonneur, qui le perçait d’un petit trou. Toute la journée, le poinçonneur perçait ainsi des petits trous, répandant une jonchée de confettis tout autour de sa guérite. J’avais toujours envie d’en ramasser, mais Maman ne le permettait pas. Parfois, je m’arrangeais néanmoins pour m’attarder derrière elle et cueillir subrepticement quelques uns de ces petits ronds de papier que je trouvais si séduisants.

A l’entrée du quai, il y avait un portillon, qui se fermait automatiquement juste au moment où le métro arrivait. En général, je me mettais à courir dès que j’entendais le grondement de la rame approchant et j’arrivais à me faufiler entre les deux battants avant qu’ils ne se referment. Moins leste, Maman restait coincée derrière le portillon et nous n’avions plus qu’à patienter jusqu’au métro suivant…

En ce temps-là, il y avait deux classes dans le métro, la seconde aux wagons verts et, au milieu, la première classe dans un unique wagon rouge. Les tickets étaient marqués d’un grand 1 ou d’un grand 2, selon les cas. Très tôt, vers huit ou neuf ans, je voyageais parfois seule, munie d’un ticket de seconde. C’est vraiment sans intention de fraude qu’un jour je m’assis en première, juste par mégarde. Hélas, je vis un contrôleur monter dans la rame et réalisai d’un coup que je n’avais rien à faire là. Ni une, ni deux, je fourrai mon ticket dans ma poche et dis au contrôleur que je l’avais perdu.

-          Avec quel ticket voyageais-tu ? me demanda-t-il.

-          Avec un ticket de première, répondis-je en le regardant droit dans les yeux mais en tremblant intérieurement.

-          C’est bon, me dit-il, la prochaine fois ne perds plus ton ticket !

 

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Commentaires
J
Des ptits trous, des ptits trous, toujours des ptis trous.<br /> Des trous d'première classe, des trous d'seconde classe...<br /> Belle évocation.<br /> Bonne journée
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I
Je vous comprends Mimi. Je suis tombée un jour sur une vidéo Youtube du métro dans les années 60. Ce qui m'a frappée c'était l'élégance vestimentaire des voyageurs ! Et aussi une impression de calme et de sérénité, à mille lieues de notre métro actuel.<br /> D'ailleurs, à l'époque, je n'étais pas l'unique enfant à voyager seule, ça en dit long sur la sécurité du métro. Si danger il y avait, il ne serait certainement pas venu d'une ado de 15 ans ! Triste mésaventure pour vous !
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M
J'aurai bien voulu connaître ce métro que vous nous racontez . Je ne savais pas qu'il y avait une 1- ère et seconde classe . Le métro que nous avons découvert à Paris cet été a bien changé je ne m'y sentais nullement à mon aise et ai bien failli m'y faire détrousser par une adolescente d'à peine 15 ans ,quelle tristesse ...<br /> Je vous souhaite une douce journée .
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