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Une enfance années 50-60
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30 novembre 2011

Corde lisse

A l'école, nous disposions d'un vaste préau qui servait à tout : salle de cantine, salle des fêtes, mais aussi salle de gymnastique. A cette fin il abritait un haut portique où étaient attachées côte à côte une corde à noeuds et une corde lisse. Lors de chaque séance de gymnastique, ou presque, nous devions nous ranger devant l'une de ces deux cordes, selon nos capacités : d'un côté celles qui possédaient l'art magique de se hisser souplement jusqu'au plafond, de l'autre celles qui devaient se contenter piteusement de la corde à noeuds. Je brûlais de tenter la corde lisse, mais je n'en avais hélas pas l'occasion ! J'avais bien risqué une fois de me mettre dans la file de celles qui savaient et j'avais aggrippé, pleine d'espoir, la corde tant convoitée. Hélas, je n'avais pas réussi à m'élever dans les airs et avais été rabrouée d'un sec : "Tu ne sais pas, va à la corde à noeuds !"

Mon père finit par s'émouvoir de la situation. Il fit l'acquisition d'une corde lisse et l'installa dans la maison, pendant de la balustrade du premier étage jusqu'au rez-de-chaussée. Ah quel bonheur ! Une corde lisse pour moi toute seule, et une maison tout autour pour me dissimuler aux regards et me permettre de m'exercer sans honte ! Très vite, j'appris à me hisser juqu'en haut comme un ouistiti. Et quelle fierté le jour où, pour la première fois, je déployai mon talent neuf en cours de gymnastique ! La corde de l'école était bien plus haute que celle de la maison, mais je réussis sans problème à en atteindre la cime.  Ah comme je savourai ce petit moment d'ivresse rendu possible grâce à l'ingéniosité et à la complicité de papa !

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Commentaires
I
Ah la la, oui, l'ivresse des cimes, la griserie d'avoir réussi et, de joie, se laisser filer en bas et atterrir avec les mains brûlées ! Souvenirs cuisants...
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A
Vaincre la corde lisse ! Ce fut un grand bonheur. Avoir compris comment la coincer entre les pieds. S'élever, arriver au sommet, ravie, sans grande difficulté. Ne pas avoir anticipé la descente, ne plus savoir que faire, se laisser glisser, entendre aussi les copines crier. Arriver en bas, les mains brûlées, le coeur battant. Se faire attrapper par la prof. Descendre est donc aussi important que monter !
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Z
Un souvenir terrible d'un parcours du combattant, à la fin la corde lisse ... et moi, à quelques trente centimètres du plafond, qui faiblit, qui faillit, qui échoue, malgré les hurlements des copines qui m'encouragent ... Le corps ne pouvait plus épuisé ... Un drôle de souvenir, de limites infranchissables ...<br /> Bien à toi
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I
Décidément, nous avons toutes en commun d'avoir adoré être des ouistitis grimpeurs !<br /> Ah oui, il y avait aussi les roulades, mais ça j'étais très forte, en faisant souvent à la danse !<br /> Bon week-end à vous Coumarine, Mimi et Brizou !
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B
J'adorais la corde lisse!!! Nous avions la chance d'avoir un grand gymnase et trois ou quatre cordes... nous avions une prof. épouvantable qui terrorisait les petites filles un peu fortes (moi j'étais plutôt squelettique ce qui a bien changé) qui n'arrivaient pas à grimper ou à faire des roulades... une méchante femme! Quel gentil Papa tu as eu...
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