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Une enfance années 50-60
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21 mai 2011

Varicelle

En ces temps-là nous n’avions pas de gastro-entérites, presque jamais de rhume, mais juste de bonnes vieilles maladies contagieuses. Presque toujours, ces maladies étaient une fête ! On n’était pas très, très malade, on jouissait de menus privilèges et, surtout, on n’allait pas à l’école. L’éviction était longue, car on ne plaisantait pas avec la contagion ! La fièvre tombée, s’étiraient alors de délicieuses journées. Maman me faisait des laits de poule et m’offrait des décalcomanies ou des « fleurs japonaises », petits débris grisâtres qu’on jetait dans un verre d’eau et qui s’épanouissaient en bouquet merveilleux.

La varicelle fut la seule à m’atteindre plus sévèrement. Je larmoyais, on me badigeonnait de bleu et on m’interdisait formellement de me gratter. Comble de malchance, la varicelle survint pendant les grandes vacances, alors qu’il n’y a avait de toute façon pas d’école. On était le 14 juillet et j’allais manquer le feu d’artifice !

Cependant, mes parents me ménagèrent une extraordinaire surprise : le soir venu, on m’emmitoufla d’un pull passé par-dessus mon pyjama et nous partîmes dans notre toute nouvelle 2 CV jusqu’à l’endroit du spectacle. Le toit décapotable fut ouvert et, ivre de bonheur, j’eus le droit de me mettre debout sur la banquette arrière pour assister comme une reine au plus beau feu d’artifice !

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