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Une enfance années 50-60
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17 juin 2011

Balançoire

Mon père m’avait offert un cadeau merveilleux qui a occupé des heures et des heures de mon enfance. C’était un portique muni d’une barre fixe et d’une balançoire. Sur la barre fixe, j’enchaînais des séries de galipettes et des parties de « cochon pendu », suspendue par les pieds et la tête en bas. Un jour, Philippe Avenel eut l’idée saugrenue de me chatouiller pendant que j’étais ainsi pendue. J’atterris évidemment sur la tête et me fit bien mal. Heureusement que ma caboche était dure !

La balançoire me ravissait plus encore. J’y passais un temps infini. Tantôt je me propulsais dans les airs le plus vigoureusement et le plus haut possible, faisant voler mes nattes derrière moi. J’aimais particulièrement me tenir debout et guetter le moment, au plus haut de la trajectoire, où mes pieds décolleraient presque du siège. D’autre fois je me balançais mollement et rêvais en contemplant le jardin et en imaginant pour un peu plus tard des jeux inédits. Parfois aussi, je restais assise et imprimais à la balançoire un mouvement de rotation pour qu’elle s’enroule sur elle-même aussi longtemps que possible, puis je la laissais se dérouler, emportée par un vague tournis qui me faisait chanceler lorsque j’arrêtais enfin le jeu.

Malheureusement, mes voisins les Avenel étaient champions pour se faufiler dans notre jardin sans rien demander à personne. Catherine poussait même le sacrilège jusqu’à utiliser bien trop souvent ma balançoire... Un beau matin, m’élançant au fond du jardin, je trouvai une fois de plus Catherine occupée à se balancer, me narguant et refusant de me rendre l’usage de mon bien. Je savais qu’il ne servirait à rien d’aller me plaindre à Maman, elle me dirait de régler l’affaire toute seule. Ce que je fis. Passant derrière Catherine, je saisis à deux mains le siège de l’escarpolette et en « vidai » prestement ma petite voisine. Pour faire bonne mesure, lorsqu’elle fut debout je lui envoyai un coup de balançoire en plein dans la tête ! Et vlan !

Bien entendu je fus punie et une longue fâcherie s’en suivit entre nos deux familles car je mis des semaines à demander pardon de mon acte, tellement je me croyais dans mon bon droit !

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