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Une enfance années 50-60
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23 juin 2011

Bretagne

Avec les grandes vacances revint inexorablement le temps de la colonie. Cet été là, c’était au tour des filles d’aller sur l’île en Bretagne, et je voulus bien me laisser promettre que nous nous baignerions, que nous pêcherions la crevette et que là tout serait différent, incomparablement mieux que l’année précédente dans les Alpes.

Peut-être fut-ce un peu mieux, car je savais à quoi m’attendre et surtout j’avais sept ans, au lieu de six. De fait, il me reste de cet été là quelques souvenirs plaisants, en particulier celui de nos cabanes.

Dans le parc de la colonie, il y avait des arbres aux longues branches pleureuses, qui formaient des cachettes idéales. Chaque groupe de fillette sélectionnait un arbre pour y faire sa « cabane ». Il s’agissait surtout de balayer le sol avec un balai confectionné à l’aide de quelques branchages liés entre eux. Ensuite nous mettions le couvert, avec de larges feuilles en guise d’assiettes et des brindilles figurant les couteaux et les fourchettes. Une monitrice complaisante nous avait appris à fabriquer des petits paniers en feuilles ou en tiges de graminées et c’était à l’équipe qui produirait les ouvrages les mieux tressés. Parfois nous trouvions une mûre ou trois fraises des bois, ou encore nous ramenions de promenade des grains de blé que nous passions des heures à décortiquer. Ces provisions étaient disposées dans les petits paniers et nous lancions alors une invitation à un autre groupe de fillettes. Celles-ci venaient cérémonieusement s’assoir dans la cabane bien balayée et déguster avec componction le goûter qui leur était offert. Oui, c’était un jeu aussi magnifique qu’inépuisable !

De pêche à la crevette, par contre, il ne fut jamais question, et de baignade, pas vraiment. Une ou deux fois au cours du mois, par une journée particulièrement ensoleillée, nous enfilâmes nos maillots de bain et fûmes autorisées à patauger quelques minutes dans vingt centimètres d’eau, pas plus !

 

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Commentaires
I
@Coumarine :<br /> Ah ! Et moi je t'ai découverte ce matin ! Comme la blogosphère est riche et pleine de coïncidences !<br /> J'ai dévoré aussi plusieurs de tes pages, ta façon d'écrire me parle beaucoup. <br /> Je suis heureuse que mes impressions d'enfance puissent un peu combler tes souvenirs absents, ou qui sait les faire ressurgir. Tu es la première qui me dit ça. D'autres ont conservé comme moi des souvenirs vivants qu'ils aiment échanger les miens. <br /> J'aime ces échos qui se répondent, avec chacun un son différent. <br /> Très belle journée à toi !<br /> ileana
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C
C'est curieux, Ileana<br /> Je t'ai découverte il y a deux ou trois jours... et j'ai dévoré tous tes souvenirs d'enfance, que tu déroules dans une écriture fluide qui me plait beaucoup!<br /> Je te lis avec une sorte de "faim"<br /> Car nous sommes je crois "contemporaines" et ... contrairement à toi, je n'ai pas de souvenirs de mon enfance, rien que des ressentis... gris, sans relief on va dire...<br /> Alors je suis littéralement affamée de lire des souvenirs qui pourraient qui sait, réveiller les miens... ce que j'ai tenté de faire en écrivant "L'enfant à l'endroit, l'enfant à l'envers" que tu auras vu chez moi"<br /> Ce que je voulais dire aussi, c'est que au moment où, pour la première fois tu viens sur mon blog (merci pour cela) je découvre la tien (LES tiens) qui me plaisent beaucoup pour leur délicatesse
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I
Ah comme c'est curieux ! Mois aussi j'ai découvert les "Elisabeth" de Berthe Bernage, lorsque j'avais treize ans et que je passais quelques jours de vacances chez des amis. J'étais subjuguée et j'ai lu toute la série d'un coup pendant ces quelques jours.<br /> Et savez-vous à quoi m'avait fait immédiatement penser le titre "Le matin d'un beau jour" ? Précisément à ce matin de mon enfance que j'ai décrit dans mon billet d'hier ! <br /> J'ai moi aussi conservé la série des "Elisabeth", à l'exception du premier tome, "Le matin d'un beau jour", que j'ai le projet d'acheter sur un site de livres anciens. Je me souviens qu'elisabeth avait passé cet été-là ses vacances aux Petites Dalles et rencontré son cher Florent...
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P
Encore les cabanes ... elles laissent des souvenirs inoubliables ... <br /> "le matin d'un beau jour"... il m'évoque aussi certains d'entre eux pendant les vacances, quelle poésie du quotidien !Là, je pense aux lectures scolaires comme "Line et Pierrot" par exemple !<br /> Et puis, ce titre m'a fait immédiatement penser au premier tome de Berthe Bernage dans la série des "Elisabeth", Maman m'a transmis l'amour pour cette série, désuete mais si pleine de "beaux sentiments"... j'ai la série à la maison ...<br /> Je vous souhaite une belle journée !
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